Compte à rebours 2010

Publié le par Jeff

Note que j'ai présentée au Bureau municipal le 2 février 2009

Signature de la convention Compte à rebours 2010 pour la défense de la biodiversité


En 2006, un rapport de l’Union internationale pour la Conservation de la nature a démontré une nouvelle fois que le développement de la civilisation humaine est en train de ravager un des plus grands trésors de notre planète, la biodiversité. L’exploitation croissante des ressources naturelles à des fins commerciales détruit sous nos yeux et à une vitesse alarmante toute la diversité du vivant.

La biodiversité, contraction de « diversité biologique », désigne la variété et la diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large, le mot est quasi synonyme de « vie sur terre ». Le
Programme des Nations Unies pour l'Environnement a d’ailleurs annoncé le 12 novembre 2008 la création d'un groupe intergouvernemental d'experts sur la biodiversité, qui sera probablement nommé Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES)[], sur le modèle du GIEC qui s'occupe du climat.

Ainsi, la défense de la biodiversité apparaît comme un enjeu écologique majeur du XXIe siècle, sans doute aussi déterminante pour l’avenir de notre planète et de l’humanité que la lutte contre le réchauffement climatique.

La biodiversité n’est pas seulement nécessaire à la survie des autres espèces, de la faune et de la flore, mais également essentielle à la survie de l’espèce humaine. Des engagements politiques forts et à tous niveaux, du local au global, sont donc essentiels pour tenter de mettre fin à la perte de la biodiversité.

En 2002, les chefs d’Etat se sont engagés à « réaliser, d’ici 2010, une réduction significative du taux actuel de perte de la diversité biologique » dans le cadre du Sommet mondial sur le développement durable. Cet ambitieux objectif 2010 de la biodiversité est un pas historique dans la bonne direction.

Depuis de nombreux rapports scientifiques ont confirmés la gravité de la situation : Le Millenium Ecosystem Assessment (l’évaluation des écosystèmes pour le Millénaire) a constaté le déclin de presque deux tiers des services des écosystèmes dans le monde. La liste Rouge de l’UICN (Union mondiale pour la nature) compte plus de 16.000 espèces menacées et la moyenne de variété d’espèces s’est réduite de 40 au cours des trente dernières années. Le Global Biodiversité Outlook en a conclu que, pour parvenir à atteindre l’objectif 2010 de la biodiversité « des efforts supplémentaires sans précédent s’imposent aux niveaux mondial, régional et local».

En Europe, plus de 200 partenaires dont les gouvernements nationaux et locaux, les organisations non gouvernementales et les entreprises ont relevé ce défi. Ils ont formé le programme Compte-à-rebours 2010, immense réseau de partenaires qui coopèrent dans la lutte commune contre les causes de la perte de la biodiversité. Chaque partenaire s’engage à entreprendre des efforts supplémentaires dans le cadre de l’objectif 2010 de la biodiversité. Leur action contribue à préserver la biodiversité.

Ainsi des collectivités territoriales, conseils régionaux, généraux, communautés d’agglomération et communes commencent à s’engager un peu partout à signer la déclaration Compte à rebours 2010 (Countdown 2010 en Anglais, en pièce jointe) et à proposer des actions locales ou plus larges contribuant à défendre la biodiversité. Pour le moment, dans le département de Seine St Denis, seul le Conseil général a signé la déclaration Compte à rebours 2010.

-C’est dans ce cadre que nous, élus Verts d’Aubervilliers, souhaitons que la municipalité albertivillarienne soutienne cette démarche en signant la déclaration comte à rebours 2010
[1] et propose des actions ponctuelles en faveur de la défense de la biodiversité.  Cela inclut la présence d’un(e) de nos élu(e)s à la cérémonie officielle avec l’ensemble des élus franciliens signataires de cette déclaration, en présence de la presse et de photographes, le 20 janvier prochain à 9h, dans les locaux de Natureparif, 84 rue de Grenelle, 75007 Paris.

-Une première action pourrait être de recevoir à Aubervilliers le collectif "Semons la Biodiversité", à l’image de ce qui s’est fait à la Mairie de Paris les 27 et 28 octobre 2008[2], en acceptant publiquement de conserver des sachets de semences paysannes remis par ce collectif à la mairie. Cette action sera précisée plus explicitement lors d’une prochaine note sur les jardins partagés.

En effet, tous les échanges de semences paysannes, même à titre gratuit, sont interdits par la législation française alors qu'ils sont indispensables à la survie de la biodiversité cultivée en premier lieu par les paysans. Ceux qui font partie de ce collectif refusent de payer des royalties à l'industrie semencière : ils se rendent de ce fait coupables de contrefaçon et toute personne acceptant de recevoir ces semences devient coupable de recel d'une contrefaçon. La Mairie d’Aubervilliers, en les soutenant, tout comme l’a fait la mairie de Paris, contribuerait ainsi à la lutte pour la défense de la biodiversité.

  


[1] Sur le site www.countdown210.net

[2] Voir à l’adresse suivante : http://www.semonslabiodiversite.org/

 

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